Rire

Chamfort estimait que “la plus perdue des journées est celle où l’on n’a pas ri”. Un adage de l’Inde ancienne affirme qu’“un jeune homme qui n’a pas pleuré est un sauvage et un vieillard qui ne rit pas un insensé”.

Le rire ouvre une brèche dans les barrières cérébrales, il écarte les nuages sombres des pensées moroses et dévoile en un instant une éclatante lumière, un peu comme lorsqu’en avion on découvre le ciel bleu au-dessus d’un ciel gris. Dans la langue des Bambaras d’Afrique, le mot yélé signifie à la fois “rire” et “ouvrir”...

En dépit de toutes les catas qui ont pu me tomber sur la tête, j'ai toujours su garder en moi une place pour l'auto-dérision et le rire.

Parce que le rire est la dernière soupape de sécurité que je n'ai jamais eu. Le jour ou je n'arriverais pas à garder cette part de lumière en moi, je crois que je m'éteindrais spirituellement et moralement.

Pour vous donner un idée d'à quel point je peux magner l'auto dérision, en 1980 quand je suis sortie de l'hopital en signant une décharge, je faisais 36 kgs, et oui 36 kgs, à un médecin qui essayait de me convaincre du danger de rentrer chez moi, j'ai répondu : mon mari s'ennuie grave tout seul à la maison, il a envie de jouer aux osselets : alors je rentre........ je me suis marrer moi même de la connerie que je venais de sortir, du coup, ça m'a mis de bonne humeur alors que la situation était plutôt catastrophique.
Rentrée chez moi, j'ai voulu quelques jours après faire des courses (j'avais bien grossi je devais être remontée à 37 kgs) une vieille abrutie dans la rue me sort : oh mais comment on peut sortir dans cet état ? (salopperie de bonne femme très psychologue) : je lui ai répondu : je tourne un film sur auswithz et je suis la vedette principale du film......... je vous dis pas la tête de la nana..... le pire, c'est que cette abrutie m'a demandé un autographe. Et je lui ai signé l'autographe (elle doit encore attendre devant sa télé de voir la "vedette" qui lui a signé l'autographe....) moi j'étais pétée de rire........... le rire m'a sauvé, une telle réflexion aurait pu faire que je me jette sous la première voiture venue, le rire m'a rendu forte...... c'est devenu une arme face à la connerie humaine et au désespoir. (même si je reconnais je peux faire très fort au niveau humour noir)


Le rire m'aide beaucoup je crois à aider les gens, dernièrement, j'avais quelqu'un en ligne à l'hopital, complètement paumée et déprimée, j'ai réussi à ce qu'elle en face pipi dans sa culotte (oui je sais comme référence, c'est un peu bizzzare, mais j'étais hyper contente de moi......)


Souvent, je suis pétée de rire sur mon clavier, à rire de mes propres bétises (je suis grave, très grave par moment), mais l'important c'est que la personne que j'ai en ligne, soit elle aussi pétée de rire, et ça fait un putain de bien de rire quand tout est gris ou noir autour.......

Le rire est l'utime rempart pour moi, il est ma protection, mon bol d'air, mon écrin de lumière. Rire n'est pas oublier le reste, rire n'est pas nier les blessures, la noirceur de ce qui peut nous arriver....... Rire c'est exister et trouver la part de lumière au milieu de tout le reste...... et fixer les yeux sur cette lumière qui nous draine vers le haut.




Yo

Au niveau biologique, le rire est un état de crise, de stress, mais entièrement bénéfique semble-t-il et constituant une réaction stéréotypée, un réflexe largement incontrôlable qui peut être provoqué par surprise aussi bien que par des chatouillements. Tout comme les pleurs, il décharge le corps d'une tension accumulée, laissant au rieur une sensation de détente et de sérénité.

"Le mécanisme du rire est incontrôlable. Peu importe la façon dont le rire est déclenché, le résultat est toujours le même. le cortex cérébral est déconnecté."

"Bref, le rire est à la fois un désintoxiquant physique et un dépolluant psychique, et une grande aide à lutter contre la fatigue, le stress, l'insomnie, le cholestérol, les difficultés de digestion, la douleur et la constipation".

La rire commence par une expiration de 5 secondes suivie d'une inspiration de 3 secondes, la ventilation respiratoire atteignant son maximum. Cette forme de respiration entraîne paradoxalement un manque d'oxygène et donc une augmentation du rythme cardiaque (qui passe de 60 à 120 battements par minute), très proche au fond de la peur. Puis les muscles se relâchent pendant que la pression artérielle baisse à nouveau. La sensation de détente et de sérénité peut durer jusqu'à 45 minutes après le rire. Après une brève montée en tension (respiration forte, muscles tendus, bouche sèche, transpiration abondante) on assiste donc ensuite à la relaxation du mauvais stress.

Le foie secrète alors plus de bile, ce qui a pour effet de baisser le taux de cholestérol et de lipides dans le sang (de 10%). Le rire augmente aussi la sécrétion de salive et de sucs digestifs améliorant la digestion. Il stimule les endorphines, diminuant la douleur, tout en augmentant adrénaline et noradrénaline qui combattent l'inflammation articulatoire. On peut d'ailleurs penser que le rire est provoqué par cette sécrétion simultanée d'endorphines inhibitrices et de catécholamines excitatrices (adrénaline, dopamine et noradrénaline).

En tout cas, le rire serait très efficace contre la constipation, les maladies cardiaques, les sinusites et l'insomnie. Il diminuerait le stress, la fatigue, la douleur, l'aérophagie, l'arthrite et l'asthme. Enfin, la franche rigolade freinerait le vieillissement. La panacée, en somme. On a pu constater que le rire joyeux a un effet positif sur l'activité des lymphocytes T, qui jouent un rôle important dans le processus de l'immunité, ainsi que sur celle de l'immunoglobuline (un anticorps). Ces effets se poursuivraient jusqu'à douze heures après l'accès d'hilarité.

S'il est acquis que le rire peut nous guérir, il faut bien convenir aussi que plus on est malade, moins on a le moral, et moins on a le moral, plus on est malade. Le rire est déjà un signe de bonne santé, de même que "pleurer c'est déjà être consolé" (Hegel). Comme la plupart des processus vitaux, il y a une circularité des causes où les effets deviennent causes à leur tour. Ainsi, plus on a d'adrénaline ou de dopamine, plus on rit ; et plus on rit, plus on a d'adrénaline et de dopamine ! Les médicaments peuvent donc avoir au moins un rôle déclencheur pour renverser la vapeur, inverser le cercle vicieux en cercle vertueux.

Merci à vous deux pour cette belle complicité à développer le thème "rire".


Simplicité

Haaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!

Arretez, arretez je me marre !!!!

Mais qu'est-ce-que c'est bon !!!!!

Oui, et c'est pour ça que des gens ont créer des "groupes du rire" où ils se réunissent seulement pour rire tous ensemble comme s'ils étaitent à une chorale, ça me plairait assez d'essayer....
...mais ici sur le forum, le groupe n'est pas mal non plus, avec Yo, je suis pliée de rire à lire ces 2 anecdotes... trop marrant, c'est rien de l'dire !!!